Fin 1990: evolution des donnees economiques

Depuis la decision d’adopter les gestions 4 cycles pour le parc REP, les donnees econo­miques ont sensiblement evolue au niveau de l’equilibre production/consommation :

• de 1988 a 1991, la prevision de consommation interieure et les exportations ont augmente au total de 60 TWh;

• fin 1988, on prevoit, pour l’annee 1995, 7000 heures de marginalite nucleaire, alors que l’on ne voit plus a l’aube des annees 1990 que 2000 heures, ce qui confirme l’adaptation plus tot que prevu du parc nucleaire vis-a-vis de la demande;

• la production charbon + fuel est estimee a 15 + 2 TWh alors que la prevision reac — tualisee atteint 35+5 TWh;

• en termes de couts, les risques de defaillance sont revus a la hausse d’un facteur proche de 3, ce qui caracterise encore l’ajustement du parc.

La duree des arrets pour rechargement et entretien a egalement fortement augmente. En valeur moyenne sur le parc, elle est passee de 7 semaines en 1986 a 12 semaines en 1991. En effet, la duree minimale standard augmente du fait du volume des controles et des travaux de maintenance. On observe par ailleurs des arrets pour visites longues, quinquennales ou decennales et, enfin, une duree moyenne de prolongation de l’ordre de 20 jepp. Mis a part les ameliorations possibles grace a une meilleure organisation, cette augmentation est alors consideree comme durable compte tenu des problemes de vieillissement du parc necessitant parfois des actions de maintenance lourde comme le remplacement de generateurs de vapeur par exemple.

L’augmentation du volume de la maintenance s’est egalement traduite par un durcisse — ment des contraintes de site, comme la necessite d’espacer sur un meme site les arrets pour rechargement et entretien de tranches differentes. Ceci reduit la souplesse de placement des arrets et la bonne saisonnalisation de l’entretien programme.

Trois voies d’amelioration apparaissent alors envisageables :

• agir sur la duree des arrets mais les gains organisationnels sont limites;

• desserrer les contraintes de placement d’arret, mais EDF est limite par la forte sai — sonnalite de la demande en France, contrairement a des pays comme les Etats-Unis;

• allonger les durees de campagnes.

Cette troisieme voie a ete privilegiee.